Points de vue

5G, Santé et cas d’usages : nos take-aways du CES 2019

Par 7 février 2019 Pas de commentaires
Stratégie & Innovation

Alors que le CES 2019 a fermé ses portes depuis le vendredi 11 janvier, Tenzing était présent auprès des 4500 exposants et dans les 270.000. m2 d’espaces d’exposition à Las Vegas.

Il est impossible de résumer en quelques mots le volume astronomique d’innovations en tout genre proposées lors du CES. Cependant, certaines tendances apparaissent assez clairement dans ce que nous avons pu voir et échanger avec les exposants sur place, ce sont ces éléments que nous vous proposons aujourd’hui, sous un prisme éclairé par mon expérience professionnelle autour du conseil et des objets connectés.

La 5G est la technologie attendue pour les prochaines années

Elle était présente en filigrane tout au long du salon, du premier jour avec l’intervention du CEO de Verizon jusqu’aux stands des constructeurs hardware. De premiers cas d’usage ont ainsi été présentés par ce géant des Télécommunications, avec l’intervention de partenaires comme le New York Times, Disney ou encore MediVis (chirurgie assistée avec de la réalité augmentée). Bien qu’un faible nombre de produits soit aujourd’hui 5G-compatible et qu’il faudra mettre à niveau l’infrastructure existante, nulle doute que les industriels et les startups attendent avec impatience ce nouveau réseau, qui pourrait par exemple augmenter sensiblement les capacités des objets connectés et des casques de réalité virtuelle en permettant une connexion en quasi temps réel. En revanche, les effets nocifs sur la santé et l’environnement sont potentiellement démultipliés de la même manière…

La Santé connectée se professionnalise

Thème majeur du CES depuis plusieurs années, nous assistons à la multiplication des outils connectés avec homologation médicale, au détriment des simples objets de monitoring. Cette évolution offre un cadre de confiance au personnel médical pour exploiter les données d’automesure. Parmi les produits les plus intéressants découverts : la Withings Move ECG, montre connectée disposant d’un électrocardiogramme et vendue pour seulement 130 euros ou encore Facecode, une startup hollandaise qui a développé une caméra à reconnaissance faciale, grand public, de traitement des maladies de la peau par laser. En France, la santé numérique est un thème en vogue en ce début d’année, avec le lancement de la plateforme de téléconsultation de Doctolib et le projet de loi santé d’Agnès Buzyn, qui favorisera l’accès aux soins grâce aux nouvelles technologies et aux données de santé.

La maturation des technologies permet de repositionner un certain nombre d’innovations sur des cas d’usages vraiment utiles.

Bien que le CES reste la ligne d’arrivée pour la course effrénée à la dernière innovation technologique (avec pour preuve la TV 8K dont le besoin et le marché restent à confirmer, ou encore le smartphone pliable), nous avons eu le sentiment que certaines innovations des années précédentes étaient réexploitées pour mieux prendre en compte les besoins. Cette tendance s’exprime notamment :

  • Pour les véhicules autonomes, marché sur lequel se développent des technologies de reconnaissance cognitive, mesurant les expressions du visage pour le divertissement ou analysant le comportement des piétons,
  • Pour les objets connectés, avec des pépites dédiées au suivi des femmes enceintes ou des habitudes alimentaires des jeunes mamans; des montres connectées comme Withings dont le format et le prix permettent d’espérer une diffusion plus massive.

D’autres tendances fortes ont également été identifiées sur le salon :

  • La VR et l’AR poursuivent leur développement avec une amélioration notable des outils d’analyse d’images
  • Amazon Alexa et Google Assistant étaient un peu partout sur le CES, notamment de manière native dans un nombre important d’objets connectés (prises électriques, sonnettes de portes, voire même… dans des toilettes connectés !)

Pour finir, un mot sur la délégation française, encore en ordre dispersée:

Avec le plus grand nombre d’exposants présents sur Eureka Park (zone dédiée aux startups), la délégation française a su démontrer sa force de frappe en terme de quantité. Pourtant, avec 2 régions non regroupées sous l’égide de la French Tech, et situées à part géographiquement sur la zone d’exposition, se dégage un sentiment de cacophonie, ne permettant pas de mettre en valeur nos points forts. L’idée n’est pas de critiquer les startups présentes, pour qui le CES est une vitrine de premier plan en terme de communication ou pour générer des leads qualifiés. Il faudrait par contre que la France puisse enfin porter une voix commune, comme savent le faire d’autres pays comme le Japon ou la Hollande, quitte à réduire le nombre de startups en exposition. Les grands groupes français, comme La Poste, Valeo, Legrand ou Faurecia, ont en revanche réussi à tirer leur épingle du jeu, avec des stands mettant en valeur leurs produits ou les startups qu’ils incubent.

Ces innovations incrémentales restent ainsi à être validées par le client: l’entreprise ou le consommateur final.

Chez Tenzing, nous avons la conviction qu’adopter cette vision « client » le plus tôt possible, en appliquant dès la conception d’un produit des logiques d’expérience client et d’interface utilisateur, favorise le processus d’acceptation des nouvelles technologies.
Nous combinons, à notre savoir-faire digital, des méthodologies d’intelligence collective et de design thinking que nous mettons au service de nos clients. N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus ou pour partager avec nous votre avis sur le CES!