Alors, assistons-nous à une simple intensification d’une tendance ancienne ou bien à l’ouverture d’un nouveau chapitre de l’histoire de l’assurance ?
Des frontières qui s’effacent
Longtemps, chaque famille d’acteurs (mutuelles, institutions de prévoyance, sociétés d’assurance) évoluait en silo. Les dernières opérations ont changé la donne : le rachat d’Aviva par Aéma, celui d’HSBC Vie par la Matmut, ou encore le partenariat entre Allianz et le Crédit Mutuel témoignent de la disparition progressive des frontières juridiques et culturelles.
Une chaîne de valeur bousculée
Réassurance, gestion d’actifs, distribution, réparation… aucun maillon n’échappe à la vague de recomposition. Ces intégrations répondent à plusieurs logiques : maîtriser les coûts, assurer la qualité de service, renforcer la résilience technique ou encore enrichir la proposition de valeur aux clients. La Macif, par exemple, a acquis Mondial Pare-Brise pour mieux contrôler ses coûts en mobilité, tandis que la MAIF investit dans la structuration de filières de réemploi cohérentes avec ses engagements sociétaux.
Diversifier pour durer
Face aux chocs climatiques, aux tensions économiques et aux évolutions démographiques, les acteurs historiques doivent rééquilibrer leurs portefeuilles. La Matmut illustre cette stratégie avec son développement dans la santé et l’épargne, répondant ainsi à la fragilité de ses activités traditionnelles auto et MRH. D’autres, déjà diversifiés, explorent de nouveaux canaux de distribution ou élargissent leur offre de services.