
Alors que les fractures sociales perdurent et que les besoins liés à la transition écologique s’accélèrent, une question persiste : comment mobiliser davantage de ressources pour l’intérêt général, sans aggraver la pression fiscale ? Dans Le dividende sociétal, une autre façon de partager la valeur (éditions Dunod), Éric Delannoy, président fondateur de Tenzing Conseil, propose une voie pragmatique fondée sur l’expérience de terrain déjà mise en œuvre par de nombreuses entreprises dont Tenzing.
Un mécanisme de répartition volontaire, à visée collective
Le dividende sociétal désigne la part des bénéfices d’une entreprise consacrée à des projets ou initiatives d’intérêt général. Ce mécanisme peut prendre plusieurs formes : financement de projets sélectionnés sur des critères non pas de rentabilité mais d’utilité sociale, internalisation d’activités gratuites au bénéfice de clients en difficulté, ou soutien direct à des associations et autres structures à but non lucratif. A la différence du mécénat ponctuel, il s’agit d’un choix structurant et durable, fondé sur une réallocation explicite d’une part des bénéfices.
Ce n’est ni un impôt, ni un nouveau standard réglementaire : le dividende sociétal met la contribution de l’entreprise à l’intérêt général au niveau des décisions stratégiques. Eric Delannoy résume ainsi le principe :
”Le dividende sociétal, c’est faire en sorte que l’environnement et le social qui entrent dans la création de valeur de l’entreprise soient rémunérés au même titre que le capital et le travail.
En ce sens, il s’agit d’ajouter un troisième pilier au schéma traditionnel de répartition : capital, travail, écosystème. Le dividende sociétal invite les entreprises à reconnaître les parties prenantes silencieuses que sont la société et l’environnement, car ces derniers prennent part à la création de valeur dans l’entreprise : sans lien social et sans conditions climatiques acceptables, il ne peut y avoir un fonctionnement efficace de l’entreprise.
Une entreprise centrée sur elle-même ne vit pas très longtemps, comme l’explique Eric lors de son passage chez Radio Classique. La pérennité de ses activités est corrélée à la bonne marche de l’environnement qu’elle occupe. Redistribuer une part du résultat n’est pas une contrainte imposée, mais bien un outil de gestion qui permet à l’entreprise d’accroître sa résilience sur le long terme.
L’ouvrage propose un cadre opérationnel, répond aux objections fréquentes et souligne les bénéfices indirects d’un tel engagement : meilleure résilience, fierté et motivation des collaborateurs, cohérence renforcée avec les attentes sociétales et potentielle émergence de nouvelles compétences.
Une démarche éprouvée chez Tenzing
Ce livre ne relève pas de la théorie. Il s’appuie sur une pratique déjà en place depuis plusieurs années chez Tenzing Conseil, société à mission fondée en 2016. Chaque année, c’est 25 % de nos bénéfices qui sont versés à des associations, projets ou individus qui luttent contre les inégalités éducatives tout au long de la scolarité. Cette pratique s’inscrit dans le cadre plus large de la mission de notre cabinet, qui vise à conjuguer excellence et transformation sociale.
Dans une période marquée par le retour du business as usual et la tentation du repli sur des logiques strictement financières, le dividende sociétal ouvre une voie réaliste et ambitieuse. Il ne s’agit pas de « donner plus », mais de répartir autrement. À la rémunération du capital et du travail s’ajoute désormais celle de l’intérêt général.
Echos médiatiques
- Eric Delannoy à la Revue Civique: « réaffirmer le sens du collectif » devient une priorité, également pour les entreprises
- Dividende sociétal, cet outil financier novateur du partage de la valeur – Daf-Mag
- La librairie de l’éco – La parole aux auteurs avec François-Michel Lambert et Eric Delannoy – BFM Business
- Podcast Bouger les lignes : « Le dividende sociétal : réinventer la valeur dans un monde en transition » – Impact for the Future
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